biographie de Maurizio Cattelan

Maurizio Cattelan, né en 1960 à Padou est un artiste italien. Issu d'une famille modeste, il est aujourd'hui un des artistes contemporain les plus reconnu.

Cattelan fait une percée dans le milieu du design et de l'art contemporain, en envoyant par mailing, un millier d'exemplaire d'un catalogue illustré de ses réalisations. Il hérite de l'esprit satirique italien et comme Marcel Duchamps il puise son inspiration dans la réalité jugé provocante en elle même. Son travail s'oppose aux règles établis par l'art en proposant des œuvres originales, qui confronte les malaises et les fractions de la société. Son style atypique lui permet de proposer de nouveaux territoires de libertés à l'art. En 2004 quand on lui demande de décrire son style il le définit en un mot « flemmard », en accord complet avec ses œuvres qui frolle souvent la comédie absurde. En 1998, il embauche un acteur qui déambule dans le Musée d'art moderne de new york. Cet acteur est déguisé avec un masque de Pablo Picasso pour donner l'impression aux visiteur qu'ils sont dans un parcs a thèmes et non dans un musée.

Il utilise aussi l'auto dérision en s'impliquant lui même dans ses œuvres, creusant sa propre tombe.

Cattelan entraine aussi son entourage en demandant à son galeriste parisien Emmanuel Perrotin de se déguiser pendant les cinq semaines de l'exposition en lapin rose de la forme d'un phallus répondant au doux nom d' « Errotin le vrai lapin ».

Il dénonce explicitement le fonctionnement de l'art. Il se joue de d'autres artistes tel que Luicio Fontana en entaillant une toile d'un Z à la zorro.

Durant les années 90 il crée un magasine avec Paola Manfrin , « Permanent Food » constitué d'images prisent sur d 'autres magazines.

Dans ce magazine on peut y voir des photos d'artistes, de personnes nues, de mode, de reportage mais aussi d'actualité comme la sépulture du pape Jean Paul II. Catellan aime provoquer et attaquer l'opinion de ses spectateurs. Son apocalyptique « La nona ora » représentant la pape Jean Paul II écrasé par une météorite est sens doute la plus provocante. Elle défie là un monument de la culture italienne mais aussi l'église catholique.

Cependant soutenu par de grands collectionneurs comme François Pinault, ses œuvres s'échangent pour plusieurs million d'euros. Il annonce à seulement 51 ans qu'il serait possible qu'il se retire du monde artistique. L'œuvre intitulée Untitlued 2007 est exposée en Italie au musée « La Punta De La Dogana ».Elle représente un cheval sans tête suspendu dans le vide contre un mure.

Cette oeuvre mesure 3 mètres de long, 1metre 70 de large et 80 centimètres de profondeur. Le cheval a la tête encastré dans le mure avec le reste du corps suspendu dans le vide. L'œuvre, immortalise le saut absurde du cheval emprisonné à jamais dans sa tentative d'évasion comme un trophée à l'envers. On peut y voir l'humour noir de Cattelan mais aussi la bêtise de l'animal qui prend la fuite et finit dans un mure. La posture du cheval peut traditionnel montre que l'animal est mort. On peut aussi penser que le cheval fuit ou se protège du monde réel et regarde un autre monde à travers un trou fait dans le mure. Cette oeuvre peut être comparée à une de ses oeuvres appelée Untitlued 1997 qui représente une otruche avec la tête enfoui dans le sole.

Pour ce venger de la revente de « La Nona Ora » par son collectionneur ; il montre son mécontentement en scotchant ni plus ni moins son galeriste au mur (Massimo De Carlo) afin qu'il se vende lui-même.

Sa modestie est sans égal puisqu’elle se joue à l’extrême, jusqu’à l’effacement de la personnalité. Ce qui est effectivement brillant. Il cambriola la Bloom gallery (Amsterdam) pour présenter le butin le lendemain comme contribution à l’exposition au centre d’art de Appel, situé à proximité, et le dénommer Another fucking ready-made (1996).

Il n’y a pas de sujet tabou. En 2001, il représente le Fürher en train de prier à genoux, une “humanisation” qui déclenche forcément un tollé. Adolf Hitler est représenté d’une façon très réaliste et naturelle, il ne le diabolise pas, c’est cela qui choque le spectateur. “Hitler incarne l’image de la peur. En le mettant en scène, je ne fais que m’emparer d’une icône de notre siècle. Ma mère disait toujours qu’il est impossible de bien nettoyer un carreau si on ne voit pas où se trouve la saleté“.

Cattelan aime le tragique, le drôle, mais surtout, la provocation. Il veut marquer les esprits, à tel point que des accidents se sont déjà produits ; à Milan, sur la place du 24-Mai, où il avait pendu trois mannequins d'enfants à un chêne, un homme outré s'est fendu le crâne en voulant décrocher ces sculptures. L'œuvre a été retirée mais l'incident a été largement popularisé par le journal télévisé et continue d'exister à travers les documents d'actualité de l'époque.

L'été 2010, toujours à Milan, Maurizio avait été invité par la Mairie de Milan à exposer une dizaine d’œuvres dans différents contextes de la ville. Parmi elles, c’est une sculpture monumentale en marbre blanc de Carrara (la même pierre utilisée par Michelange pour ses sculptures), placée pendant dix jours face à la Bourse de Milan, qui représente un joli « doigt d’honneur » intitulé L.O.V.E.qu'il a choisit.

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